Biennale de l’Image Tangible Du 1er novembre au 16 décembre 2023

Biennale de l’Image Tangible

Du 1er novembre au 16 décembre 2023
Paris Centre et l’Est Parisien

Au cours d’un mois riche en expositions et en événements organisés dans les quartiers de l’Est et du centre de Paris, la Biennale de l’Image Matérielle présente une collection d’œuvres qui aspirent à se libérer des conventions habituelles liées à la photographie.

La biennale a pour but de démontrer que la photographie demeure constamment en quête d’innovation. Ainsi, elle accompagne l’émergence de nouveaux langages et pratiques en lien avec la photographie : une photographie qui remet en question nos notions de réalité, qui change de nature, de forme et de présupposés, contribuant ainsi à l’expansion de son domaine.

Sandrine De Pas - La première image - Photographie imprimée sur 1000 pièces et texte imprimé sur sous-verres

La troisième édition de la Biennale de l’Image Matérielle aura lieu en novembre, un mois de référence pour la photographie à Paris. Deux pôles géographiques ont été choisis, le Centre de Paris et l’Est parisien.

La programmation comprend une exposition conçue par les organisateurs de la Biennale, ainsi que neuf expositions regroupant les artistes lauréats du concours (février – avril 2023), sélectionnés par un jury de professionnels de l’art, de l’image et de la photographie, en collaboration avec des partenaires locaux. En plus de cela, un prix Instagram et un projet artistique dans l’espace public viendront enrichir cet événement.

Cyriak- Baaa

La photographie contemporaine semble s’être affranchie de sa préoccupation première liée à la représentation fidèle de la réalité. Depuis que le pixel a remplacé le grain argentique, le médium photographique a subi une transformation majeure, résultant d’une révolution industrielle qui a pris de court presque tout le monde, y compris Kodak. Cette évolution a donné naissance à de nouvelles pratiques et de nouveaux acteurs. Les artistes visuels, à la recherche de voies d’expression plus variées, ont exploité cette opportunité. Ils ont investi non seulement le monde numérique, mais aussi les procédés photographiques traditionnels, abandonnant souvent le format plat des impressions pour explorer de nouvelles dimensions. La production d’images en trois dimensions, d’images que l’on peut contourner ou toucher, illustre ce virage. Ainsi, nous pouvons parler d’une “image tangible” pour englober tout ce qui s’éloigne de l’usage conventionnel de la photographie. Cette hybridation de la photographie avec d’autres disciplines témoigne d’une évolution majeure susceptible de renouveler le genre.

Dans ce contexte, la photographie continue à refléter son époque. Notre ère est caractérisée par une hybridation dans de nombreux domaines, que ce soit dans l’art, la science, l’industrie ou même la politique. Ces domaines sont ouverts à de multiples expérimentations, favorisées par un environnement globalisé et mondialisé. Partout dans le monde, on assiste à une dissolution des frontières entre les disciplines, à un mélange de technologies où chacun puise et combine des ressources variées. La photographie elle-même n’échappe pas à cette tendance et expérimente avec une variété de moyens, de la photographie à la 3D, de la vidéo à l’art numérique, voire des performances qui aboutissent à de multiples formes, y compris l’art installation. Cela pose la question de ce qui reste de la technique et de l’intention photographique originale. La somme des techniques employées favorise une approche conceptuelle, et les artistes plasticiens qui se sont massivement investis dans ce domaine y ont grandement contribué. La photographie s’éloigne de plus en plus de la pratique pure et classique, même si chacun peut maintenant se revendiquer photographe grâce à son smartphone. La photographie créative doit donc accepter une certaine impureté, car celle-ci enrichit considérablement le champ de recherche et ouvre de nouvelles perspectives tant sur la forme que sur le fond. À mesure que le temps avance, de nouvelles technologies continuent d’enrichir le médium. L’intelligence artificielle commence à jouer un rôle prépondérant, remettant en question le rôle et la place de l’artiste. Celui-ci a déjà embrassé cette technologie, parfois sous forme de jeu ou de défi symbolique entre l’homme et la machine. Sans préjuger de l’issue de cette évolution, il est important de ne pas voir émerger un retour néoconservateur vers des pratiques plus classiques à force de remettre en question le rôle du créateur. Le risque est faible.

Rachel De Joode Human Skin In Rock V, 2015

Il est donc essentiel d’explorer, de présenter et de soutenir la production expérimentale actuelle qui peine encore à trouver sa place. Cette production, en constante croissance, s’étend progressivement vers de nouveaux espaces de diffusion. Avec l’avènement de nouvelles technologies, le photographe traditionnel tend à disparaître au profit d’autres artistes qui ont su intégrer la photographie dans leur processus de création. Il n’est donc pas surprenant que les œuvres de cette nouvelle génération soient variées, portant des approches et des esthétiques nouvelles. L’image tangible peut dérouter un public traditionnel, mais elle l’invite également à remettre en question ses propres certitudes et à explorer des horizons artistiques inattendus.

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