Ma démarche photographique est de pouvoir faire ressentir le “spectateur” mon ressenti de la rue, ses gens, son atmosphère, ses couleurs, sa lumière, sa vie. J’adhère à l’approche proche du grand Garry Winogrand qui était focalisé sur l’image, seulement l’image, pour “savoir à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées, car le photographe doit rester l’étranger, celui qui passe et qui voit, puis qui donne à voir”. Quelqu’un a dit : “la gaieté et la beauté de la rue sont cachées dans la présence humaine.” Cela correspond parfaitement à ma conception de la photographie de rue

Je ne saurai sincèrement pas définir parfaitement mon “style”, chaque spectateur pourra peut être trouver des choses différentes, je les pense tous meilleur que moi de juger ce que peut-être mon style, bien que je pense avoir une écriture singulière ou la couleur émerge de l’ombre avec la présence humaine, pour simplifier quelque chose simplement alors que c’est certainement plus complexe, difficile de lutter contre l’inconscient et le subconscient…

J’ai commencé la photo il ya plus de 5 ans maintenant, je suis cinéphile à la base mais n’ayant pu réaliser d’études cinématographiques, je savais pertinemment que j’irais un jour vers la photographie, c’était quelque chose de logique pour moi mais il fallait le temps disponible que je trouvais nécessaire pour moi afin de m’y consacrer pleinement, je ne fais jamais les choses à moitié, notamment comment fonctionne un appareil photo et comment l’utiliser. Car quoi qu’on en pense la technique est obligatoire de prime abord, puis effectivement on l’occulte car on peut heureusement arriver à la maîtriser assez rapidement

Un reflex Nikon D750 avec focales 50 et 35 mm

En terme de photographie, il y a d’abord les contacts non physiques propre à la culture photographique, à savoir les livres, notamment les monographies de grands photographes, plus spécifiquement la photographie de rue (mais pas que) et là, la liste est beaucoup trop longue pour en citer ne serait-ce quelques uns. Ensuite, et je l’avoue très sincèrement, c’est grâce à Zoom up que je le dois, je n’ai réalisé qu’un seul atelier / workshop, c’était avec Jean-Christophe Bechet. J’ai été totalement nourri car j’ai aimé autant le photographe que l’homme que le pédagogue et il est certain que cette rencontre fut pour moi totalement bénéfique pour ma photographie et pour moi. En effet pour moi on ne s’améliore pas en photographie, ce terme est impropre selon moi en ce qui concerne la culture et l’art, en revanche évoluer dans ma photographie, c’est primordial et surtout logique.

Si je dois en citer quelques uns cela serait Gary Winogrand, Lee Friedlander, Nan Goldin, Sammi Pentallahti, Hernest Haas, William Eggleston, Ray K Metzker, Vivian Maier, Bruce Davidson, Alex Webb, Franco Fontana… Cette liste est sans fin ! Il serait là aussi trop long d’expliquer le pourquoi de la chose. En réalité et ce ne sera pas original, c’est parce que ces derniers ont réalisé que je considère exceptionnelles pour plusieurs raisons qui sont les miennes.

Je suis plutôt couleur mais j’aime également le noir et blanc que je pratique de temps en temps. Même si c’est la couleur qui m’attire, j’avoue ne pas comprendre un photographe qui ne serait attiré que par l’un ou par l’autre, les deux sont tellement magiques!

Je suis numérique bien que mes parents furent logiquement argentique de par leur âge. J’aimerai peut-être un jour faire de l’argentique mais le budget n’est pas le même. Bien que pour moi photographier en argentique est bien évidemment infiniment plus difficile que le numérique car d’un on ne voit pas le résultat de sa photo et deux on n’a pas la possibilité de faire 15 000 photos, cette limitation est automatiquement plus difficile à gérer. Je ressens comme un syndrome de l’imposteur car celui qui arrive à faire une bonne photo en argentique est infiniment plus doué que celui qui photographie en numérique.

Je suis plutôt Développement numérique. Je shoote en raw donc c’est une étape obligatoire et surtout mon interprétation de ma photographie car la photographie n’est pas la réalité, comme l’a dit Elliot Herwitt “la photographie n’a pas grand chose à voir avec les choses telles qu’elles apparaissent, mais avec la façon de les regarder”. Je considère la retouche comme une façon de voir la photographie totalement différente, la retouche pour moi c’est d’enlever des choses d’une photographie ou pire encore d’en rajouter. Bref ce n’est plus une photographie mais une image.

Je n’ai pas de sac, je n’ai que mon Leica Q3, une batterie supplémentaire et un chiffon afin d’essuyer les saletés sur le filtre de mon objectif. Si j’ai un sac à dos c’est pour avoir une bouteille d’eau et /ou des vêtements si changement de temps et de température

Celui que j’ai actuellement est absolument parfait pour moi. Forcément avec Leica, difficile d’avoir une qualité d’image qui puisse être meilleure. C’est le compact numérique plein format le plus petit au monde (bien que dans le futur sera t’il encore plus petit ce qui serait encore mieux pour être encore plus discret et surtout le mettre dans une simple poche) et pour moi ce qui est peut être le plus important c’est que la bague d’objectif permet comme les anciens objectifs argentiques de pouvoir trouver l’hyperfocal et la changer tout aussi vite.

Impossible là encore de répondre mais je dirai que j’ai enfin trouver par ce biais à canaliser ma trop grande énergie par la créativité, et ça c’est juste une émotion qui n’a pas d’égal.

L’art est abstrait donc je vais détester certains photographes, connus ou pas connus, mais c’est logique car c’est le principe même de la subjectivité. Et vice versa, ce que je vais détester, les autres adoreront. C’est ce qui fait que l’art est extraordinaire.

Je pense que c’est la culture en général mais cela vient tout autant de mon éducation, de mon environnement, de mes voyages, de mes études, de ma vie en général et comment j’en suis arrivé à être l’être que je suis.

de l’émotion, de la curiosité, de la beauté, tout cela est très complexe et finalement bien trop narcissique, mais lorsqu’on veut montrer sa photographie, il est certain qu’il y a du narcissisme.

Encore une question fermée qui ne peut avoir de réponse, impossible de choisir. Je vais cependant vous en “proposer” une ci-dessous.

Là vraiment impossible de répondre car en effet les photos que j’aime je les montre tant sur mon site que sur les réseaux sociaux.

Du coup, ce que je considère comme médiocre je ne le montre pas.

Le moment où je pense avoir pris une bonne photographie, je dis pense car tout un chacun sait que lorsqu’ensuite on regarde le résultat sur ordinateur, on peut être totalement déçu et vice versa. Cependant j’adore et je prends beaucoup à développer mes photos et j’aime aussi les tirer du mieux possible avec mon imprimante photo. J’aime donc tout le processus total de la photographie.

J’ai des idées de série en tête bien qu’en photographie de rue, je suis plutôt à l’instinct et je ne pense pas série, l’editing c’est quelque chose que je peux faire après coup.

Consacrer beaucoup plus de temps à la photographie et voyager à cet effet.

Apprendre et comprendre le triangle d’exposition, c’est essentiel, shooter en manuel, et bien évidemment aller prendre des photos mais cela est totalement logique. Surtout s’ouvrir totalement à la culture, que cela soit lire des photographies, de lire, d’aller au cinéma, dans des musées, etc. S’ouvrir au monde autour de soi.

Avoir du temps pour aller faire de la photographie, c’est un “travail / loisir” solitaire, prendre un plaisir fou à la pratiquer, la suite c’est vous qui les trouverai et vous serez le/la seul/e à pouvoir le faire.

Les erreurs seront automatiquement présentes, le tout c’est de les constater par les autres et encore mieux par soi-même.

Ne pas avoir peur de taper à la porte, au loto 100% des gagnants ont tenté leur chance !

Sincèrement je pense que vous avez abordé tout ce qui en rapport avec la photographie.